Episode - Saison 1

Au menu aujourd’hui, on aurait pu évoquer…

  • LADY GAGA : car on est pas hyper-loin du sujet en vrai, mais c’est surtout parce que j’avais lu Poker Face au départ.
  • MA BOUTEILLE DE JUS DE FRUITS : Joker, champion du jus de fruits depuis 1936 (ce n’est pas un placement produit, juste que la tag-line de la marque m’a fait sourire).
  • CLAYFACE : Ou Gueule d’Argile en VF, un méchant de Batman un peu flasque (ou flaque on ne sait pas vraiment).

Mais au final ce qui sera au menu ce soir, c’est le JOKER (le supervilain donc, pas le jus de fruits).

L’histoire de la bière et sa brasserie

Fondée en 2012 à Haarlem aux Pays bas, c’est Robbert Uyleman qui sera derrière cette mascotte iconique nommée comme la brasserie, donc Uilltje, un petit hibou blanc régulièrement mis en scène à travers de très nombreuses illustrations faisant référence à la pop culture. 

Les débuts se font en gypsy, le temps pour Robbert de générer des fonds pour s’implanter en propre, chose qu’il fera en 2016 grâce, notamment à une campagne de crowd funding. La brasserie pèse désormais 10 000 hl (voire plus aujourd’hui), et tourne autour des 30 employés permanents. 

En 2021 la brasserie est rachetée par le groupe Swinkels Family Brewers, le plus gros groupe brassicole néerlandais après Heineken. Ceci a permis à Uiltje de produire encore plus et donc de diffuser encore plus loin grâce à de nouveaux canaux de distribution! 

Le rachat fut relativement mal vu au départ, Swinkels étant un gros groupe possédant les brasseries Bavaria, De Hoorn, Ridenbach ou encore De Molen, La Trappe et Urthel pour ne citer qu’eux. Le rachat fut très discret et tardivement repéré par le milieu, mais cela a sonné en quelque sorte le glas de la brasserie dans de nombreux commerces, l’occasion d’en discuter tous les trois pour notre sujet brassicole du jour : le regroupement de brasseries et/ou le rachat est-ce que c’est une si mauvaise chose ?

Plat du jour : JOKER

La facilité aurait été d’évoquer BATMAN plutôt que sa némésis, je vous l’accorde. Mais d’une part, la bière de cet épisode s’appelle Put on a Hoppy Face, pas “je fais la gueule en portant un masque et une cape” et d’autre part, le cas BATMAN mériterait un spécial ou un épisode fleuve au vu de l’ancienneté du personnage (1939 – soit un fringant 83 ans à l’heure où l’on enregistre) et surtout de la quantité pharaonique de comics, séries, films et autres adaptations qui peuvent exister sur le personnage de l’homme chauve-souris. D’autant plus que DC Comics, l’éditeur américain qui appartient à Warner, un poil en difficulté au vu de la situation de sa maison-mère, mise ces derniers mois à fond sur le personnage.

Si Batman est apparu en 1939 dans la revue Detective Comics n°38, le personnage du Joker débarque dans le n°1 de la revue Batman, créé par Jerry Robinson, Bill Finger et Bob Kane. Et à vrai dire il aurait dû y passer dès sa première apparition ! Si on veut remonter aux origines du personnage, il paraît que les auteurs se sont inspirés d’une adaptation cinématographique d’un roman de 1869 de Victor Hugo, L’Homme qui rit. Ce film date de 1928 et le maquillage de l’acteur principal, Conrad Veidt, aurait inspiré les auteurs quant au design du méchant de Gotham City.

Et si on doit causer des origines du personnage, il faut avouer que les auteurs qui se sont succédés ne se sont pas vraiment encombrés de cette question pendant des années. Et puis ensuite, les versions se sont multipliées sans qu’elles ne concordent réellement, ni qu’une officielle soit vraiment affirmée par l’éditeur. Au fil du temps, on a attribué au personnage la malice de donner des fausses pistes sur son origine afin de se moquer de ses interlocuteurs.

Des exemples d’origin-story ? Dans le comic-book The Killing Joke du fameux Alan Moore dont on a largement parlé dans notre épisode sur V For Vendetta, il s’agit d’un humoriste raté qui passe par une usine de déchets toxiques et craque complètement à la mort de sa femme.  C’est sans doute l’origine la plus “classique” du personnage. Dans le film de Tim Burton de 1989 (oui, allez aussi écouter notre épisode 16 sur le réalisateur), le Joker et l’assassin des parents de Bruce Wayne sont la même personne qui se nomme Jack Napier. C’est juste un mec instable qui lui aussi va être confronté à des produits toxiques. Dans la série animée, le nom Jack Napier n’est qu’un des nombreux pseudonymes pris par le super vilain. Dans le film de Christopher Nolan, là aussi les explications sont diverses avec soit un père abusif qui l’a défiguré, soit un Joker qui s’est défiguré lui-même pour sa femme. Donc en vrai c’est un gros bordel !

Oui et on vous passe les versions de la série télévisée Gotham ou celle du film de Todd Phillips (quoiqu’on y reviendra ptet un peu plus tard). Dernièrement, un comic-book a voulu donner un coup de pied dans la fourmilière des origines du personnage. Sorti en 2020, THREE JOKERS tente de reconstituer les origines du personnage à la suite d’un crossover où Batman aurait appris la véritable identité de son ennemi (dans Darkseid’s War). Dans THREE JOKERS, on découvre donc qu’il y a… trois Jokers en fait comme son titre le sous-entend ! Je ne vais pas trop déflorer ce comic-book relativement récent et disponible en VF chez Urban Comics mais il faut voir qu’il jongle avec 3 personnalités du Joker : le Criminel, le Clown et le Comique. Et cela se conclut sur une révélation du Joker originel mais je vous laisse filer lire ce volume de 176 pages pour 19 € surtout que, même si ce n’est pas parfait, le travail du scénariste Geoff Johns et du dessinateur Jason Fabok est plutôt sympa et refonde bien les bases du personnages (jusqu’à une nouvelle réécriture dans les années futures sans doute mais bon…).

Ce qui est sûr c’est que dans toutes les versions possibles et imaginables, le Joker est un criminel plus ou moins cinglé qui se grime en clown avec un maquillage blanc et un sourire aussi figé qu’effrayant. Son rire fait également rapidement saisir la folie latente (ou pas) du personnage. Il est généralement armé de gadgets de farces et attrapes transformés en pièges mortels, et utilise fréquemment un gaz mortel qui laisse au cadavres de ses victimes un rictus semblable à celui de notre cher Joker. Outre des hommes de mains armés, on lui a adjoint relativement récemment (dans la série animée de 1992 pour être précis) une compagne qui s’est depuis émancipée : Harley Quinn, psychiatre qui a succombé elle-même à la folie et qui est tombée amoureuse transie d’un Joker abusif. Elle s’en est depuis détachée autant dans le comic-book qu’à l’écran. En 2020 dans les comics, une nouvelle compagne barrée nommée Alexis Kaye, et surnommée Punchline, accompagne le Joker. C’est une étudiante également obsédée par le super-vilain créée par le scénariste James Tynion IV.

On ne peut pas évoquer le Joker sans parler de ses nombreux interprètes à l’écran ! Certains sont mémorables, d’autres moins. Évacuons d’ores-et-déjà le récent cas Jared Leto que j’ai failli carrément oublier alors que c’est l’un des plus récents : il l’a interprété dans deux mauvais films Suicide Squad 1e du nom et le Justice League de Zack Snyder et/ou Joss Whedon. Et à part rendre la vie dure aux autres acteurs sur les tournages, ce n’est franchement pas une réussite, même si cela tient sans doute aussi à la caractérisation du personnage par les scénaristes ! 

Après le plus oubliable, on va causer des plus mémorables qui sont à notre avis au nombre de 3 avec Joaquin Phoenix (acteur vu dans Gladiator ou Her entre autres) dans le film éponyme Joker (dont la suite devrait justement introduire Harley Quinn jouée par Lady Gaga) où le monde super-héroïque semble très lointain et où une version de l’origine de la folie du personnage est contée. Le 2nd plus mémorable l’est sans doute par sa destinée tragique : Heath Ledger, qui le jouait dans le 2nd film de la trilogie de Christopher Nolan The Dark Knight. L’acteur est en effet mort à 28 ans d’une overdose médicamenteuse peu après la sortie du film où il faut l’avouer il joue une partition des plus parfaites d’un Joker psychopathe, machiavélique et imprévisible qui lui vaudra à titre posthume un Golden Globe et un Oscar du meilleur 2nd rôle. On le connaissait auparavant pour son rôle aux antipodes : Le Secret de Brokeback Mountain… Enfin, the last but not the least : Jack Nicholson qui l’a interprété dans le Batman de Tim Burton sur une partition plus comic-book en quelque sorte avec un acteur qui cabotine mais qui reste effrayant dans un contexte bien moins réaliste que les 2 autres.

Ce sont en effet les interprétations majeures du personnage mais je me permettrais d’en rajouter deux qui sont sans doute moins remarquées parce qu’elles se passent sur le petit écran. Je vais commencer par le 1er interprète du personnage à la télé dans le série Batman de 1966 (vous savez celle super pop avec des onomatopées partout) qui se nommait Cesar Romero. Son nom ne vous dit sans doute pas grand chose mais ce cher monsieur a quand même eu l’honneur avant cela de jouer face à Marlène Dietrich ou encore Franck Sinatra au cinéma mais il a ensuite énormément travaillé pour la télévision comme divers personnages pour Zorro, L’Ile Fantastique, L’Homme à la Rolls, Rawhide, La Croisière s’Amuse et j’en passe. En rôle régulier, on le retrouvera aussi dans 52 épisodes de Falcon Crest dans le rôle de Peter Stavros.

Le 2e est bien plus connu pour un autre rôle d’autant plus que son interprétation du Joker n’est que vocale car il double le personnage dans le dessin-animé Batman de 1992 : il s’agit de Mark Hamill, Luke Skywalker himself ! Il a d’ailleurs un certain affect pour les personnages un peu barrés car il a également interprété The Trickster, un méchant des séries The Flash (celle des années 90 comme dans l’actuelle de la CW) également porté sur les farces et attrapes.

Bon, à l’écran, on vous conseillera donc le film Joker, le Dark Knight de Nolan et le Batman de Tim Burton. D’ailleurs on en a parlé dans un épisode du podcast, vous savez celui que vous écoutez en ce moment et que vous pouvez retrouver sur www.lesbieresnarratives.com et dans toutes vos applis de podcasts, mais pas seulement car on est aussi sur les réseaux sociaux genre Instagram, Twitter, Facebook… Donc n’hésitez pas à vous abonner et vous pouvez même nous envoyer des messages (je m’en fous ce n’est pas moi qui répond !) ou des sous via Tipee pour qu’on puisse se payer certaines binouzes ou plus sérieusement l’hébergement du site et du podcast.

Maintenant que j’ai fini de faire l’homme-sandwich pour le podcast… Je vous arrête tout de suite, ce n’est pas sale “homme-sandwich”, enfin pas comme vous pensez : allez vérifier dans un dictionnaire ou sur Wikipédia ! Donc je voulais vous recommander aussi l’excellente série animée Batman de 1992. Je m’écarte un peu du pur sujet Joker mais franchement cette série fête ses 30 ans et n’a pas pris un ride. Le boulot de Bruce Timm et Eric Radomski n’a pas vieilli un brin et est sans doute la meilleure synthèse “tous publics” de ce que peuvent être Batman, ses ennemis et la ville de Gotham City. Des DVD et des blu-ray existent mais rien en SVOD pour le moment.

Je valide à 200% (et je ne dis pas ça parce que j’ai rédigé cette partie du conducteur). Après si on revient au matériel d’origine, le comic-book, je vais vous orienter sur des comics comme The Killing Joke dans le culte, A Death in the Family dans le vieillot, Three Jokers dans le très récent et plus vicieux Joker Infinite qui parle au final assez peu du Joker…

Greg The Beer Lantern
Marseillais amateur de bières, je vais vous faire découvrir cette boisson à travers son histoire, des dossiers, de l'actu et enfin des tests de bières diverses et variées! https://thebeerlantern.com
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