Et bien aujourd’hui nous allons rester de par chez nous! Direction Miramas pour la brasserie de Sulauze, une brasserie qui existe depuis déjà un petit moment et dont les bières sont déjà passées moultes fois sur le site The Beer Lantern. Notre bière du jour c’est la Gose’illa, une bière de style Gose dont le nom est forcément équivoque…
Au menu aujourd’hui, on aurait pu évoquer plein de monstres géants, de “kaïjus” comme on les appelle au Pays du Soleil Levant…
- KING KONG : Le premier film à ma connaissance de monstre géant sorti en 1933 et qui en l’occurrence n’est pas japonais mais américain…
- PACIFIC RIM : Si on parle monstre géant, pourquoi pas parler de robots géants aussi tant qu’on y est avec le film de Guillermo Del Toro ? Nan ! On va se garder les robots sous le coude pour une autre fois !
- RAMPAGE : Niveau géant, on a les animaux du jeu vidéo Rampage et surtout du film avec Dwayne Johnson qui en est adapté ! Mais de là à tenir un sujet complet avec ça, j’avoue ça va être tendax !
- ULTRAMAN : Si on retourne au Japon, on aurait pu causer aussi de cette série de 1966, véritable institution là-bas ! Où un militaire a le pouvoir de permuter avec un géant extraterrestre pour lutter contre les menaces envers la Terre. On a surtout / seulement vu la série Ultraman 80 (1980-81) sur M6 en France avant que Netflix ne s’y mette avec une nouvelle série très récemment.
Mais au final ce qui sera au menu ce soir, c’est bien évidemment l’iconique reptile géant auquel on pense quand on parle de kaïju (et puis c’est bien plus raccord avec le nom de la bière à moins de parler d’un certain navigateur internet) : GODZILLA
Mais avant parlons de Sulauze!
Alors pour moi (Greg de Beer Lantern), Sulauze c’est une de mes premières découvertes en termes de craft, et aussi en termes de craft local. Ca remonte à 2012, mon blog venait à peine de voir le jour sur Overblog, et je parlais de bières comme les Rouget de l’isle, les Belges ou quelques references semi-industriels car à l’époque, on avait quasiment rien en offre cavistes dans le coin. Il faudra attendre quelques mois pour voir Fietje et la brasserie de la Plaine arriver sur Marseille, mais Sulauze, qui venait de se créer, n’était pas encore sur Marseille.
En fait, c’est le hasard, j’étais à Aubagne, une ville voisine de Marseille, dans une cave à vin quand je vois une petite étagère avec dessus une bière blonde avec juste une étiquette avec écrit dessus “ceci n’est pas une bière”, jolie référence à Magritte.
Je papote avec le gérant qui me dit que c’est une nouvelle brasserie sur Miramas (45min-1h de Marseille), située sur un domaine viticole, et que dans son lot de vin, il a pris quelques bières pour tester. Il me donne les coordonnées de la brasserie et je m’amuse à les contacter. J’obtiens assez vite un retour et je me rends à Miramas pour les rencontrer.
Alors il faut savoir que c’est pas easy de les trouver au départ, car Brasserie de Sulauze, le nom vient du fait que la brasserie est implantée au sein d’une bergerie vieille de 300 ans, appartenant au domaine de Sulauze, un vignoble ayant une assez bonne réputation de par chez nous. Je fais la connaissance de deux gaillards, Guillaume et Julien, fraîchement installés qui ont tous deux bossé pour le domaine viticole et ont eu envie de se lancer dans cette aventure avec le soutien des vignobles justement.
A l’époque on était sur un grand espace mais avec un volume de brassin inférieur à l’actuel. La particularité c’était que le brassage se faisait au feu de bois, chose assez originale mais qui faisait mouche de par son petit côté authentique.
La gamme était classique, on était pas encore sur ces vagues de styles et de déclinaisons comme aujourd’hui, la brasserie démarrait dans un contexte particulier, la révolution brassicole se réveillait tout doucement, impossible donc de trop faire de choses geeks mais petit à petit, Guillaume et Julien ont commencé à faire quelques séries éphémères, mais avec des étiquettes toujours un peu sobres, juste les styles étaient plus “originaux” pour l’époque, et le nom plus recherché que simplement “blonde, blanche etc..”. Le premier virage de la brasserie ce sera, pour moi, l’arrivée de leur bière “pan pan cucul” une IPA à l’étiquette cartoonesque et décalée, plutôt fun qui dénotait des classiques justement.
L’accueil a été vraiment bon pour cette bière, et la brasserie a pu un peu plus se lâcher. Alors entre-temps, Julien est parti pour raisons personnelles, et de nouvelles paires de bras sont venues renforcer l’équipe de la brasserie pour aider Guillaume, qui ne pouvait plus forcer, gérer seul la demande croissante.
De là, les choses se sont enchaînées assez vite, Sulauze commence à entamer une campagne de com’ plus poussée, on les voit se faire vendre au delà de la région, ils vont dans les festivals, bref ils sont présents et le font savoir au point de devenir une référence de brasserie dans le 13.
La brasserie a bien changée, si la brasserie se la jouait timide, aujourd’hui Guillaume et son équipe se lâchent bien, que ce soit sur les recettes ou dans les événements. La brasserie est devenue beaucoup plus extravertie et a commencé à sortir des bières éphémères, devenues pour certaines des références de séries maintenant (un peu comme à Mcdo et ses Big Tasty anciennement Mc Wanted par exemple).
On trouve désormais des bières de styles variées, déclinées sous 4 gammes : Sensation, Houblonnée, Bio et Sour acide. En fait, les classiques de départ ont peu à peu disparu pour se décliner sur des recettes avec un nom plus amusant. Par exemple, la Clé des champs est une Lager, la Fucking régalade est une American Pale Ale etc.. l’idée maîtresse c’est de sortir des classiques pour créer une véritable identité, via une charte graphique franchement cool. Du coup, on a désormais des noms amusants, des styles variés et une vraie image décomplexée faisant de Sulauze une marque connue et reconnue pour pouvoir marcher sur les plates bandes des autres brasseries les plus hypée sur les sites de notation.
Enfin, depuis peu, une nouvelle brasserie a vu le jour : Mystic Bird, des cannettes de bières aux recettes très en vogue : DDH, NEIPA, Pastry Sour, Pastry Stout, en gros on est ici sur un autre style, très porté sur l’export, surfant un peu sur même vague que des brasseries telles que Prizm ou Pophin par exemple (mais par contre là on a plus de variété de styles)…. En fait, c’est Sulauze derrière cela! La brasserie est en fait celle de Sulauze, mais elle utilise une autre marque. Pourquoi un tel choix? Sans avoir eu l’occasion d’en parler directement à Guillaume, je suppose que c’est un moyen de dissocier une marque “historique” et relativement axée grand public et néophytes, pour une autre marque beaucoup plus geek.
Plus geek de par ses visuels, son contenant (canette), ses recettes : on est clairement sur un Business model orienté, je pense, sur une diffusion hors de nos frontières et des créations poussées et hors limite habituelles. Bref, une version Sulauze un peu Jekyll et Mr Hyde pour notre plus grand plaisir car ainsi, Guillaume peut se lâcher sur des recettes sans dénaturer sa gamme actuelle classique.
Mais nous n’allons pas boire une Mystic Bird mais une Sulauze, et donc on va parler de notre fameux plat du jour!
Parlons maintenant de Godzilla!
GODZILLA a été créé par Tomoyuki Tanaka (producteur), Ishirō Honda (réalisateur) et le studio Tōhō en 1954 et a révolutionné le genre du kaijū eiga (怪獣映画?, litt. « cinéma des monstres ») à cette époque. Au Japon, ce n’est pas Godzilla mais Gojira le véritable nom de cette grosse bébête (un mélange des mots japonais signifiant gorille et baleine, tout ça pour un gros lézard). A l’occasion de la ressortie mondiale de King Kong en 1952, pas mal de films fantastiques sont lancés en production à travers le monde, dont un aux USA nommé Le Monstre des Temps Perdus, inspiré d’une nouvelle de Ray Bradbury et réalisé par le français d’origine russe Eugène Lourié, sorti en 1953 qui parle d’un dinosaure réveillé par des essais atomiques.
Ca vous dit vaguement quelque chose ?
Car en effet GODZILLA est une créature préhistorique marine qui, suivant les versions, a muté ou a été réveillée par les essais nucléaires dans le Pacifique. Ce monstre est doté d’un pouvoir de souffle atomique (généralement de couleur bleue) qu’il crache par la bouche tel un dragon et est surtout méga-balèze à la fois par la taille que par sa résistance aux armes humaines. On ne compte pas moins de 36 films Godzilla à ce jour entre les japonais et les américains entre 1954 et 2021 (et bien sûr des séries, des jeux vidéos, etc).
Bien entendu, les premiers sont en noir et blanc avec un cascadeur déguisé dans le rôle du monstre géant. Le premier de 1954 finit déjà mal pour le kaiju car il (spoiler !) meurt à la fin ! Mais revient déjà dans Le Retour de Godzilla dès 1955… Bref, on ne va pas passer en revue tous les films de la saga car on ne va pas faire un épisode de 17 heures 01 minute mais vous saurez qu’au long de tous ces films, il affrontera en plus d’humains peu compréhensifs envers un dinosaure géant radioactif d’autres monstres géants comme Anguirus (un autre lézard géant apparu dans le 2nd film), Rodan (un ptéranodon, bref un dinosaure volant), King Kong ou encore mon préféré Mothra, le papillon géant qui aura également droit à ses propres films dès 1961.
KAIJUS (de fruits ?)
Car en fait, il y a véritablement un genre complet de films de kaijus au Japon et la plupart des monstres géants que combattra Godzilla aura droit à leurs propres films produit par la Toho ! On notera aussi Mechagodzilla, version robotisée de Godzilla, ou encore Biollante, produit des cellules de Godzilla et… d’un rosier ! Oui, c’est extrêmement poussé niveau imagination !
A noter pour être complet niveau monstres que Godzilla a même eu droit à une progéniture avec Minilla (le mini moi du Dr Denfer façon Godzilla), Godzilla Junior (qui remplace son père dans l’ère Heisei) et Zilla Junior (la série animée dérivée du 1er film américain).
Avant de faire un focus sur certains films de la saga, je vais essayer de mettre un peu d’ordre dans la petite trentaine de films japonais.
Ils se découpent en 4 éres :
Les deux premières sont tout simplement nommées en fonction de l’empereur qui régnait au Japon lors de la sortie des films (à 1 ou 2 près) :
- L’ère Showa de 1955 à 1975 pour 14 films
- L’ère Heisei de 1984 à 1995 pour 7 films
Et les deux suivantes constituent l’ère “moderne” :
- L’ère Millenium de 1999 à 2004 pour 6 films (terminée avec Godzilla FInal Wars)
- L’ère Reiwa de 2016 à maintenant pour 4 films avec le reboot Shin Godzilla d’Hideaki Anno (connu pour Evangelion) et les films d’animation Netflix (trilogie où les humains tentent de revenir sur Terre abandonnée à Godzilla depuis des années)
GODZILLA : FINAL WARS
Je vais en profiter pour vous parler ici avant de passer aux aventures les plus connues en France de Godzilla (comprendre : les films américains) pour faire un focus sur Godzilla Final Wars qui est le 1e Godzilla que j’ai pu voir “ever”. C’est celui qui a clos la 3ème ère et qui est le film sorti pour les 50 ans de Godzilla réalisé par Ryūhei Kitamura.
La Terre est attaquée par pleins de monstres géants et les humains sont sauvés par l’arrivée d’extraterrestres, les Xiliens. En vrai, ces extraterrestres ne sont pas vraiment sympas et quand ils sont démasqués, ils libèrent tous les monstres qui attaquent alors la Terre…
C’est en gros le Avengers Endgame du Godzilla-verse car c’est notamment l’occasion de voir moults kaijus apparus dans la saga (quasi tous en fait) : Mothra, Manda, Rodan, King Caesar, Zilla, Kumonga, Gigan, etc y compris Minilla et même le Godzilla du film de Roland Emmerich !
Extrêmement fun et bonnard, ce n’est certes pas un chef d’oeuvre de scénario ou de réalisation mais qu’est ce que ce film est généreux, presque autant qu’un film avec Dwayne Johnson ! C’est très rythmé, plein d’action, avec pleins de caméos, références, etc et adorablement kitschouille… Franchement, c’est un très bon guilty pleasure qui conclut bien l’ère classique de Godzilla, en tout cas la période où le monstre était interprété par un mec en costume. Il aurait presque mérité d’être mieux diffusé en France à sa sortie : il n’y a eu qu’une seule séance dans le coin à l’époque ! A Aix et où l’on était 5 spectateurs : un pote avec qui j’y étais allé et 3 autres que je connaissais de loin qui avaient eu la même idée d’aller voir cet obscur film japonais…
GODZILLA : U ! S ! A !
On va parler maintenant ensemble des films américains où apparaît Godzilla. Car le rapport de ce monstre japonais avec le pays à la bannière étoilée remonte aux… années 50 ! En effet pour la sortie du 1er film aux Etats-Unis, il avait eu droit à un remontage façon Power Rangers avec des séquences américanisées avec l’inclusion de Raymond Burr (Perry Mason et l’Homme de Fer) et quasi 20 minutes de moins ! Et c’était d’ailleurs la version la plus facilement accessible jusqu’à l’arrivée de HK Vidéo en France dans les années 90 qui proposa enfin la version originale en France en VHS… On pourrait aussi parler d’une série animée Hanna Barbera en 1978 sur Godzilla également pour la NBC et de nombreux comic-books chez Marvel de 1977 à 1979 avec un dessinateur cher à Hulk (Herb Trimpe de 1968 à 1975) puis chez Dark Horse de 1988 à 1999 et enfin chez IDW Comics depuis…
Du coup, les Etats-Unis et Godzilla, ça fait un moment que ça dure ! Mais c’est en 1998 qu’un film américain mettra à l’honneur notre bestiole en faisant un remake de l’original japonais. Le casting est plutôt quelconque pour l’époque avec seulement Matthew Broderick et Jean Reno en têtes d’affiche. TriStar disposait des droits depuis 1992 pour une possible trilogie mais n’a guère mis les moyens, épuisant ainsi le premier réalisateur associé au projet Jan De Bont (Speed, Twister). C’est au final le réalisateur de Stargate et de Independence Day, l’allemand Rolland Emmerich, qui donnera réellement vie au projet mais pas pour le meilleur !
Déjà Emmerich n’aime pas le design de Godzilla et fait revamper le monstre pour quelque chose de moins massif et plus agile, et en CGI en plus ! Il s’inspire ensuite de l’actualité et des essais nucléaires de Mururoa relancés par Jacques Chirac lors de son élection en 1995, d’où l’inclusion de Jean Reno, français, au casting et de nombreuses références assez moqueuses envers les français. Ajoutez à cela des personnages caricaturaux au possible à défaut d’être un brin intéressants et notre cher Godzilla, censé être globalement invulnérable, qui se laisse atteindre par de simples missiles et vous comprendrez que l’on est loin de l’icone japonaise.
Emmerich n’a en aucun cas “compris” Godzilla et a américanisé à outrance son environnement jusqu’au fin fond de sa playlist avec du Jamiroquai et le fameux duo Puff Daddy / Jimmy Page “Come with me” qui inonda en son temps les ondes radiophoniques avec son sample de Kashmir de Led Zeppelin. Bref, sans doute la première approche de beaucoup de Godzilla, mais vraiment pas la plus qualitative ! Elle a même eu droit au Razzie Award du pire remake (alors que le film avait pourtant été en son temps le film de clôture du Festival de Cannes)…
A vrai dire, pour beaucoup la meilleure partie de ce film est la série animée qui en a été dérivée avec la progéniture du monstre bien plus respectueuse du matériel original (et diffusée sur Canal J et TF1 chez nous) ! Enfin, on lui reconnaîtra tout de même d’avoir poussé la Toho à relancer sa propre saga avec l’ère Millenium ensuite.
L’ERE DU MONSTERVERSE
En 2014, ce sont Legendary Pictures et Warner qui signent avec la Toho pour de nouveaux films sur Godzilla. Ici c’est Frank Darabont, scénariste et réalisateur de La Ligne Verte et des Evadés, qui se charge de l’adaptation mais sur un mode moins hollywoodien de prime abord en retrouvant l’idée d’un monstre “bigger than us” représentant la nature qui se rebelle contre la folie des hommes. A la caméra, c’est Gareth Edwards, le réalisateur du seul Star Wars valable de ce siècle (Rogue One) qui s’en charge. L’ensemble est assez classieux et inquiétant, un poil moralisateur et quelque peu avare en monstre pour permettre de rendre d’autant plus importante la menace.
Au casting, Aaron Taylor Johnson et Elizabeth Olsen (déjà vus ensemble dans Avengers l’Ere d’Ultron), Bryan Cranston et Juliette Binoche qui sont à l’affiche, ainsi que Ken Watanabe qui reviendra également dans le film suivant Godzilla 2 : Roi des Monstres. Ca a déjà plus de corps comme casting, non ? On regrettera juste le peu d’attachement que provoquent ces personnages trop… ou en fait pas assez… humains ? Ainsi ils ne provoquent que peu d’empathie ou d’intérêt à l’exception de celui de Bryan Cranston, malheureusement trop peu de temps présent à l’écran.
Le film de Gareth Edwards a été pensé et fonctionne relativement bien comme stand-alone : respectueux du matériel d’origine mais Legendary Pictures et la Warner ne l’entendaient pas de cette oreille… Car années 2010 obligent, la mode est aux sagas, aux trilogies, aux crossovers… à une certaines continuité sérielle. Et l’idée d’un Monsterverse incluant les kaijus façon Toho et le bon vieux King Kong dans une même saga donc après ce Godzilla de 2014 et un Kong Skull Island en 2017, débarquera en 2019 une suite où une grosse partie de l’équipe précédente ne rempilera pas !
Pour Godzilla 2 : King of Monsters, exit Gareth Edwards à la réalisation et le casting précédent à l’exception de Ken Watanabe et de quelques rôles tertiaires ! C’est Michael Dougherty qui hérite de la réalisation alors qu’il n’a pas grand chose à son actif en la matière (il était surtout connu pou ses scénarios sur le X-Men 2 et le Superman Returns de Bryan Singer). En terme de casting, c’est Kyle Chandler (Super 8, Friday Night Lights et Demain à la Une) et Millie Bobby Brown (Stranger Things, Enola Holmes) arrivent en tant que personnages principaux..
Ici ce Monsterverse s’enrichit des monstres bien connus que sont Rodan, Mothra et King Ghidorah mais également de nouveaux monstres créées spécialement pour ce nouveau Monsterverse.L’agence Monarch est également inscrite durablement dans le paysage pour disposer d’une organisation humaine liée à ces phénomènes.
Ce second film pousse à la fois la création de cette mythologie des monstres mais aussi de l’action à outrance là où le précédent misait sur la menace du monstre plutôt que sur le monstre lui-même. Là c’est une déferlante de monstres bien plus classique, certes assez fun mais globalement moins intéressante, même si le message écologique fonctionne assez bien.
Enfin, pendant le confinement de 2021 sortira directement en VOD, “l’aboutissement” de cette saga avec la rencontre Godzilla vs Kong promise par ce Monsterverse. Ce n’est pas la première fois que les deux monstres se rencontrent car un film au nom équivalent était déjà sorti en 1962 mais la promesse reste toujours amusante même si on l’a sait artificielle. On retrouve Kyle Chandler et Millie Bobby Brown, rejoints au casting par Alexander Skaarsgard (True Blood, Tarzan) et Rebecca Hall (My Wonder Women, Iron Man 3).
Alors que Godzilla protégeait la Terre depuis des années, il se retourne soudainement contre les humains et cela pousse ainsi l’organisation Monarch à aller chercher Kong sur son île pour faire de la bagarre ! Un scénario très fin comme vous pouvez l’imaginez ! Les personnages restent peu mémorables mais la baston reste assez amusante. Adam Wingard, le réalisateur aux manettes à qui l’on doit le récent remake de Blair Witch (2016) et l’adaptation du manga Death Note (2017) – tous 2 aux critiques plutôt mauvaises – s’occupe de ce dernier opus en date qui développe au final plus Kong que Godzilla.
Au fait, c’est quoi une Gose?
Alors on va aller un peu plus loin, sur votre bière du jour et parler du style Gose en quelques mots. C’est un style né en Allemagne dans la ville de Goslar, située à proximité de la rivière Gose. (Ca rappelle un peu Budvar dans l’idée). Ici on est donc sur une bière à fermentation haute et spontanée dans laquelle on ajoute du sel et de la coriandre. On estime que ce type de bière date du 14ème siècle, en tout cas relatif aux plus anciennes preuves à disposition datant de 1332.
La fermentation haute, pour la faire bref, on en a un peu parlé lors du Podcast sur Super Mario, dans lequel je parlais justement de la fermentation basse relative à la Pils de chez Garage Co, c’est une méthode de fermentation utilisée depuis très longtemps, où les levures vont commencer à agir sur une température de 18-25 degrés (la fermentation basse se fait à des températures inférieures et n’existe que depuis l’invention des systèmes de refroidissements modernes tels que ceux élaborés par Ferdinand Carré. Bref, les fermentations hautes donnent donc les styles appelés Ales, et la Gose fait donc partie de cette famille là.
La Gose est un style rescapé car relativement local, peu connue en dehors de son berceau de naissance, durant la seconde guerre, bon nombre de brasserie faisant ce style furent démontées quand d’autres fermaient leurs portes à cause du conflit et de l’arrivée des Russes dans la région. Seul un brasseur, nommé Friedrich Wurzler relancera ce style entre 1944 et 1966 avant de cesser son activité et faire disparaître la Gose des radars pendant une bonne vingtaine d’années.
Il faudra donc attendre 1986 pour qu’une production soit relancée à Leipzig, dans un bar spécialisé dans les bières artisanales. De là, certaines brasseries reprendront la recette pour ensuite la faire connaître auprès d’un public plus large. De nos jours, ce style est répandue, bien que rare encore, on a des brasseries en France comme Sulauze qui ont fait ce style, comme la Gos’tail de Grand Paris, ou encore en UE on peut parler de la Gose Buster des Polonais de chez Kingpin, la Margose des italiens de Birra Nova, la Love Potion de Hoppy road ou encore la Margarita Lime Gose de chez Timtab brewing. On trouve ce style rarement dans les gammes classiques, mais il existe, après souvent ce sont plutôt des séries éphémères.
Mais pour conclure sur cela, rappelons que le style Gose apporte justement un côté salé mais léger assez agréable, et dans le domaine du salé il y a aussi 2 choses dont je n’ai pas parlé et qui existe.
La première c’est les Stout iodée, on appelle cela les Oyster stout, on n’ajoute pas de sel, mais ca nous vient d’Irlande, en gros on récupère des coquilles d’huîtres, on les concasse, et on les incorpore dans le brassin pour que l’iode contenue se répande dans le liquide donnant une finale un peu iodée en bouche.
La seconde, plus anecdotique, c’est une bière à l’eau de mer, chose très rare, mais une brasserie en France s’y est essayée, la Mor Braz, en Bretagne, qui a même gagné le concours Lépine en 2001 pour son innovation. Le rendu est particulier, on la retrouve chez les magasins Cabesto de mémoire, et on est sur la Gose, c’est vraiment très salé et à l’époque j’étais sur leur ambrée, et ça s’atténue un petit peu avec le côté sucré / salé on va dire. Actuellement, je dirais que la seule bière à l’eau de mer que j’ai vraiment appréciée vraiment c’est celle citée juste avant, la Margose qui est une Gose mais brassée directement avec de l’eau salée, et qui a un rendu très agréable. Cependant, entre vous et moi, utiliser de l’eau de mer, pour faire une bière à l’origine, salée, c’est non seulement une belle prise de risque, mais c’est aussi un peu idiot.
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